Faut-il s’entrainer à jeun?

La plupart des athlètes de haut niveau en Ultra trail ou Ultra marathon ou autre sport d’endurance extrême savent que la périodisation de la nutrition a des bénéfices clairs. Il est démontré que l’entrainement à jeun ou ‘low carb’ va orienter le système métabolique à utiliser en plus grandes quantités et plus efficacement les Lipides.

Aujourd’hui, on sait que le profil physiologique de athlètes va avoir un impact direct sur les voies métaboliques utilisés lors des entrainements et des courses. Il est primordial de ne pas mettre tous les athlètes dans le même bain et penser qu’ils vont tous s’adapter de façon identique à l’entrainement et la périodisation de la nutrition.

 

Commençons par l’athlète d’ultra ou IRONMAN. Il aura fort à gagner à s’entrainer régulièrement en ‘Low Carb’ pour développer l’efficacité de son métabolisme lipidique et améliorer sa capacité à maintenir l’effort avec de faibles réserves glycolytiques. Une à deux fois par semaine, inclure un entrainement matinal d’endurance (Z2-3) en Low Carb va avoir l’effet recherché. Il est fortement suggéré de ne pas faire à l’aveuglette ces stratégies de Low Carb. La consultation auprès d’un entraineur certifié ou d’une nutritionniste spécialisée dans le sport sera de mise.

 

Depuis plus d’un an, nous avons développé chez ASC COACHING des stratégies basées sur les résultats du testing INSCYD. Le VLAmax qui est la vitesse d’accumulation lactique est directement le fruit de la puissance glycolytique de l’athlète. Selon le type de course visé, nous allons modeler l’entrainement en fonction du niveau du VLAmax. Par exemple, un coureur marathon qui a un VLAmax de 0,65 va bénéficier d’un entrainement qui aura pour but de diminuer son VLAmax.  Par contre, le cycliste de critérium qui a un VLAmax de 0,30 bénéficiera du contraire soit une augmentation de son VLAmax.

Comment entrainer le VLAmax.

VLamax n’est pas une valeur statique qui ne peut pas être modifiée par l’entrainement. En fait, il est très adaptable et semble également changer avec le vieillissement.

Un VLamax inférieur augmente la performance d’endurance en diminuant l’utilisation des glucides et en augmentant le seuil anaérobie. D’un autre côté, un VLamax bas affecte les performances à haute intensité.

Avec une bonne compréhension du métabolisme lié aux différentes épreuves, il nous sera possible de cibler davantage le type d’entrainement et y associé une périodisation de nutrition pour favoriser la performance.